Les contre-indications absolues de l’IRM sont liées essentiellement au champ magnétique utilisé qui ne permet pas l’exposition des patients porteurs :
- de corps étranger métallique oculaire , dans ou près des yeux , même anciens (éclats accidentels ou autres , travailleurs des métaux …).
- de pace-maker (stimulateur ou pile cardiaque), de neurostimulateur et de manière générale de tout matériel médical électronique implanté de manière inamovible.
- de certaines valves cardiaques métalliques : principalement les anciennes valves cardiaques qui constituent une contre-indication absolue pour risque de dysfonctionnement. Les matériels plus récents ou les valves non métalliques ne posent en revanche pas de problème. Il convient donc de se présenter impérativement avec les références de la valve cardiaque installée ( carte ou compte-rendu opératoire) .
- de clips vasculaires anciennement implantés sur anévrisme crânien ; les nouveaux clips implantés par contre ne posent habituellement pas de problème particulier. Là encore, il est impératif de connaître le type de clip utilisé en cas de cure chirurgical d’anévrisme endocrânien.
Par contre, les clips ou agrafes chirurgicales anciennement implantés dans d’autres parties du corps (thorax, abdomen ou pelvis notamment) ne posent aucun problème car ils sont fixés par la cicatrice réactionnelle qui les entoure.
Certains pace-makers sont désormais « IRM-compatibles » mais nécessitent une consultation cardiologique spécialisée avant et juste après l’examen pour vérifier et éventuellement corriger un « dérèglement » du rythme du stimulateur , ce qui ne peut être réalisé que dans certains centres d’Imagerie : ces examens ne peuvent être effectués à l’Institut Vernes.
Les éclats métalliques (balles, éclats d’obus ou autre corps étranger) en dehors de l’œil ne présentent pas non plus de risque particulier, ces éclats n’étant qu’à l’origine d’une distorsion du signal IRM à leur niveau.
De même les prothèses médicales (hanche, genou ou autre) ne constituent pas une contre-indication à la réalisation de l’examen, ces matériels modifiant par contre de manière importante le signal à leur niveau, la région anatomique porteuse de ces matériels n’étant alors plus correctement analysable. Il en est de même des tiges de fixation métalliques rachidiennes. L’amélioration des matériels récents utilisés en chirurgie orthopédique autorise cependant de plus en plus souvent l’exploration des structures concernées (matériel non ferromagnétique c’est à dire qu’il n’interfère pas avec le champ magnétique utilisé).
Les contrindications relatives de l’IRM sont :
- Une chirurgie récente ( moins de 2 mois )
- La pose de stents de moins de 6 mois
- Un implant cochléaire
- Une grossesse en cours ( la problématique de l’utilisation de l’IRM chez la femme enceinte est par ailleurs exposée dans le chapitre correspondant )
Pour ces contrindications relatives , le médecin radiologue déterminera la pertinence de l’examen et décidera de la nécessité ou non d’une injection de produit de contraste . Concernant l’injection du produit de contraste à base de Gadolinium, seuls les cas avérés d’allergie reconnue à ce produit et la grossesse constituent une contre-indication à son injection.
Chez l’insuffisant rénal sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min), les molécules de Gadolinium potentiellement dangereuses chez l’insuffisant rénal sévère ont été retirées du marché en janvier 2018. Le produit que nous prescrivons est sans danger dans ce contexte.
Un questionnaire vous est remis à la prise de rendez-vous pour vérifier l’absence de telles contre-indications absolues ou relatives.